Le 17 juin 1940, René Cassin, indigné par la demande d'armistice, cherchait comment combattre cette trahison. Le 19, apprenant qu'un jeune général français venait de déclarer à la radio de Londres : " La France a perdu une bataille mais n'a pas perdu la guerre ", il décidait de le rejoindre. Le 29, il était auprès du Général de Gaulle.
On sait ce qui découla de cette première entrevue, on connaît, malgré sa discrétion, le rôle éminent qu'il joua auprès du chef des Français libres. Ses mémoires retracent une période cruciale pour notre pays : signature des accords Churchill-de Gaulle, affaire de Dakar, structure juridique de la France libre, inévitables froissements entre alliés, intrigues autour de personnages comme l'amiral Muselier, le docteur Rougier, Henri Hauck. De juin 1940 à décembre 1941, dix-huit mois qui pesèrent lourd dans l'histoire mondiale.
Fondateur de l'Institut international des Droits de l'Homme, Prix Nobel de la Paix en 1968, Alexandre Soljenitsyne a dit de lui : " En René Cassin rivalisent la profonde compréhension, la hauteur morale et la fermeté spirituelle. "