La soeur aînée de la narratrice meurt à 33 ans, et tout leur passé commun remonte à la surface. Marianne, la disparue, n'a jamais accepté la naissance de ses deux sœurs et, toute son enfance, s'en est pris à la narratrice, la plus jeune, l'entraînant dans un monde de cauchemar, où des monstres habitent les êtres et les poussent à persécuter leur entourage. Comment, sans cela, une enfant comprendrait-elle la méchanceté, la rage, la folie ? Car Marianne était non seulement anorexique, mais rongée par un mal mystérieux, qui la mettait en permanence à côté de la vie, lui rendait les autres et toute chose insupportables. En grandissant, la narratrice apprendra à la comprendre mieux, à l'aimer malgré tout, mais peut-on vraiment aimer quelqu'un qui ne s'aime pas ? Texte âpre et bouleversant, Ne pleure pas, on se reverra démontre une nouvelle fois le talent de conteuse de Géraldine Barbe, et prouve qu'elle maîtrise tous les registres avec virtuosité, du léger au tragique, qu'elle affronte ici avec une rectitude et un courage qui forcent le respect.